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"Ch-ch-ch-ch-changeezzzz", comme disait Bowie. 

Il s'est passé bien des choses pendant notre absence, depuis ce fameux premier album, "The Ropes" (vous ne l'avez pas ? Rock Hard France et Powerplay UK et Italie nous couronnent "album du mois", et vous n'en avez pas encore acheté 12 copies chacun ? C'est mal).
D'abord, Julien, notre ami et co-fondateur du groupe, a décidé de le quitter, pour se recentrer sur plein de choses en-dehors de la musique : sa flamboyance autant que son humour nous manquent (on devrait publier un best of), mais il reste notre ami, et nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de ses projets.

La décision en question, prise il y a des mois, a accéléré des discussions déjà en cours entre nous - sur l'évolution de TRANK et nos envies de changement, à la fois en studio et sur scène, en termes de son et de formation.
L'envie de passer à deux guitares pour gagner encore en richesse sonore et en puissance était là depuis un moment : ce sont donc deux nouveaux membres qui viennent prendre leur place dans (roulement de tambours) TRANK mk3.

Nicolas (cravate argent, casaque noire) est un ami de longue date de Michel, avec qui il partage non seulement une carte de membre du club des musiciens poivre et sel (enfin, sel et poivre, pour Michel), mais aussi des années passées à jouer ensemble dans le groupe de reprises où ils ont tous les deux fait leurs armes, dans une autre vie (période poivre quasi sans sel). Guitariste imparable au style puissant, quelque part entre hard rock classe et funk-métal, il apporte aux chansons du groupe un élément de groove qui fera des étincelles sur scène.

Arnaud (tout en noir), recruté après pas mal de recherches auprès des connections du groupe ("on veut un gars qui ne fasse pas tapisserie et soit au moins aussi maniaque que nous"), est un bassiste à la virtuosité technique bluffante, capable de poser des rythmiques irrésistibles tout en respectant et renforçant l'équilibre entre ombre et lumière des chansons du groupe. De même que Nico, mais avec un style unique, il partage aussi notre maniaquerie du son - et, à son grand regret, notre sens de l'humour déplorable.

Pour finir, notre David (le géant tout en bleu qui ne tient pas sur le canapé), jusqu'ici bassiste officiel mais clairement multi-instrumentiste depuis toujours, a passé la basse à Arnaud, et empoigné une guitare. Fan de Slash depuis son adolescence, il a assuré la plupart des six-cordes de l'album à venir (on en reparle), ainsi que sur la reprise de "Take Me Out" sortie hier en guise d'apéro. Et il continue de partager les choeurs, sur scène, avec Johann (qui squatte l'autre accoudoir). 

Ledit Johann, lui, ainsi que Michel, un peu comme les petits vieux du Muppets Show, gardent le même rôle : batterie, choeurs et calembours douteux pour le premier; chant, synthés / programmations (gérées par Johann sur scène) et mauvaise humeur chronique pour le second.

A quoi s'attendre ? A voir l'identité de TRANK évoluer - notre univers sonore, quelque part entre heavy rock alternatif et post-punk teinté d'électronique, est toujours là, mais avec un son plus "gros" et "groove". Après des semaines de répétitions acharnées (on ne met pas 5 spécialistes de la sodomie de mouches dans la même pièce sans danger, et pas seulement pour les mouches), le TRANK version 2024 fera ses débuts sur scène ce vendredi au Festival Rock R4. On espère vous y voir nombreux, mais même si vous êtes moins nombreux que nous, sans aller jusqu'à vous prêter le canapé, on fera tout ce qu'il faut pour que la soirée vous reste en mémoire, pour les bonnes raisons. 

Bienvenue à Arnaud et Nico, mazel tov à David pour son nouveau rôle, et à très bientôt sur scène. 
(crédit photo : Esther W. Pink)